Selon la loi de l’île, les valets deviennent maîtres et inversement.

 

Une utopie : voici quatre personnages qui après avoir fait naufrage vont se briser sur les récifs bien aiguisés de l’utopie. Marivaux met en scène dans cette comédie sociale, une situation cocasse et inattendue : des maîtres et leurs serviteurs sont jetés par une tempête sur « L’île des esclaves ». Selon la loi de l’île, les valets deviennent maîtres et inversement.

 

Bouleversement des valeurs, remise en question de la hiérarchie sociale traditionnelle, l’auteur fait sa révolution.

 

Une comédie : Cléanthis et Arlequin, la servante et le valet, jubilent et prennent rapidement conscience du profit qu’ils peuvent tirer de cette nouvelle situation. S’ensuit une comédie de situation, de mots, de comportements. Tout est intense, léger, le rire triomphe entre bouffonnerie et sublime.

 

Une mise en scène : Redha Benteifour et Laurent Ziveri signent ensemble une mise en scène truculente, efficace, mettant en avant la situation jouée au profit d’un univers haut en couleurs. Les personnages jouent, chantent, dansent, tour à tour grotesques, ridicules, ils poussent la parodie à l’extrême.